Vers un hôpital idéal
L’Hôpital Universitaire Central d’Helsinki (HUCH) fait construire un nouvel hôpital dans le centre-ville d’Helsinki, Finlande. La planification de « l’Hôpital Triangulaire » en est actuellement à sa phase la plus mouvementée : la construction démarrera au printemps 2007. L’hôpital de six étages et 20 000 m² doit ouvrir ses portes en 2010.
« La planification de l’Hôpital Triangulaire a ciblé tout particulièrement les thèmes de la sécurité et du confort pour les patients et le personnel. Des chemins d’évacuation bien définis vers les autres bâtiments hospitaliers du site sont considérés d’une importance vitale dans ce projet », déclare Seppo T. Ronkainen, Responsable Sécurité de l’HUCH.
Actuellement, l’HUCH soigne environ un demi million de personnes par an, ce qui en fait le plus grand hôpital du pays.
L’Hôpital Triangulaire servira de site pilote pour des systèmes de signalisation et d’information. L’objectif est de trouver des systèmes pour identifier, localiser et guider les patients qui pourront ensuite être utilisés dans d’autres bâtiments. Nous devons également prendre en compte l’éventualité que les locaux doivent ultérieurement être utilisés pour une autre fonction.
Adaptabilité, ajustabilité et flexibilité imposent de nouvelles exigences sur la conception des portes, serrures et systèmes de contrôle d’accès.
Entremêlement d’ancien et de nouveau
Selon M. Ronkainen, le nouvel environnement de sécurité inclura différents types de solutions de sécurité : lourdes, légères et basées sur l’utilisateur.
Toutes les portes et bâtiments de l’Hôpital Triangulaire seront équipés de dispositifs de contrôle d’accès, tandis que les unités centrales seront basées dans la zone de télécommunication. Le contrôle d’accès sera intégré au sein même du système actuellement utilisé.
« Actuellement, nous possédons un système de contrôle d’accès basé sur des gardiens. Nous allons passer à des cartes de proximité car il y a toujours beaucoup de monde qui se déplacent et beaucoup de portes. Nous devons nous assurer que les bonnes portes s’ouvrent », ajoute-t-il. « Il s’agit d’une carte à puce et nous n’utilisons pas encore toutes ses capacités. »
« Nous allons mettre en oeuvre l’une des technologies les plus modernes mais seulement de manière limitée. Face aux grandes influences, nous voulons disposer d’une technologie éprouvée et sure », poursuit-il.
De plus, les nouveaux systèmes doivent être compatibles avec ceux existants dans la même zone de l’hôpital. Certains bâtiments datent des années 1950.
Utilisateurs différents, besoins différents
Les utilisateurs, principalement les infirmières et les médecins, sont impliqués dès le début du projet en définissant les exigences de sécurité. Des informations importantes sont également nécessaires concernant toute la chaîne logistique de l’hôpital et le traitement des flux de matériaux. Tous les bâtiments sont étudiés les uns après les autres pour élaborer une description de processus.
« L’hôpital peut être considéré comme une petite ville. Et comme dans toute ville, les ‘citoyens’ ont des besoins différents et parfois conflictuels. Si quelque chose ne se passe pas bien, la réaction sera immédiate », précise M. Ronkainen.
« Les médecins représentent un groupe aux besoins spéciaux. Comme nous sommes un hôpital universitaire, certains d’entre eux sont là à plein temps, alors que d’autres ne restent que quelques mois, en visite », ajoute-il.
« Avec l’aide de l’hôpital pilote, nous essayerons de mettre au point un système d’identification des patients pour qu’ils se dirigent par eux-mêmes, cela fait partie de notre vision de l’hôpital de demain. Il se base sur une identification initiale et des données sur les patients. C’est là que le problème de la protection des données rentre en jeu, car la mobilité des patients doit se baser sur une plus grande liberté et constituer un système flexible et invisible », explique M. Ronkainen.
« Nous cherchons une nouvelle façon de penser moderne pour améliorer notre service clients. Se déplacer sera aussi simple et sûr pour les patients, le personnel et les visiteurs », conclut M. Ronkainen.
Des cartes visiteur
L’enjeu est de contrôler l’accès des visiteurs de manière flexible et de localiser les patients.
« Nous souhaiterions supprimer les files d’attente inutiles et laisser les gens se déplacer plus librement », explique M. Ronkainen.
« Les visiteurs viennent pas milliers par jour. Nous cherchons donc une solution rentable de carte visiteur. Je voudrais obtenir un prix inférieur à dix centimes (d’euro). Même ce chiffre représente beaucoup d’argent sur l’année », ajoute M. Ronkainen.
« Dans mon hôpital idéal, les gens peuvent avoir confiance dans les soins qu’on leur apporte et se sentir protégés sans avoir à penser à la sécurité », conclut M. Ronkainen.
* Indique un champ obligatoire